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Atlas des amphibiens et des reptiles

Attendu depuis longtemps par tous les partenaires régionaux, l’atlas des amphibiens et des reptiles des Pays de la Loire est paru durant le deuxième trimestre 2022 aux éditions Locus Solus. L’ouvrage, richement illustré comprend 256 pages. Son prix de vente dans les librairies est de 29,00 €.

 

Il se présente sous la forme de parties générales suivies des monographies de toutes les espèces présentes en Pays de la Loire. Les données sont issues des observations des participants entre 2010 et 2020. Ces observations sont représentées par des points et à l’échelle de mailles 5 km x 5 km. Des cartes répartition communale sont visibles en fin d’ouvrage.

L'atlas en chiffres

Un partenariat de 24 structures locales et de la Société Herpétologique de France.

2 268 observateurs.

Un total de 148 733 données soit 94 880 données d’amphibiens (64%) et 53 853 de reptiles (36%) dont 3 espèces allochtones observées régulièrement

24 rédacteurs du document et 54 photographes pour illustrer l’ouvrage avec le souhait que la quasi-totalité ses photos proviennent des cinq départements qui composent la région des Pays de la Loire.

Principaux résultats

 

21 espèces d’amphibiens et 2 hybrides naturels / 14 espèces de reptiles et 1 hybride naturel

Chez les amphibiens, six espèces occupent chacune plus de la moitié des mailles :

  • Le groupe de Pelophylax (Grenouilles vertes) (84%)

  • Le Crapaud épineux (Bufo spinosus) ; (81%)

  • La Grenouille agile (Rana dalmatina) ; (77,5%)

  • La Rainette verte (Hyla arborea) ; (73%)

  • Le Triton palmé (Lissotriton helveticus) ; (73%)

  • La Salamandre tachetée (Salamandra salamandra) ; (57%)

Ces espèces représentent quasiment 80% des observations d’amphibiens. A l’inverse, compte tenu de leur très faible répartition, le Pélobate cultripède (Pelobates cultripes) - 1% et le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) - 0.2% sont les deux espèces d’amphibien les moins notées.

Chez les reptiles, seules trois espèces sont présentes dans plus de la moitié des mailles :

  • Le Lézard des murailles (Podarcis muralis) ; (85,5%)

  • Le Lézard à deux raies (Lacerta bilineata) ; (70,5%)

  • La Couleuvre helvétique (Natrix helvetica) ; (63%)

Ces espèces représentent près de 70% des observations de reptiles dont 42% pour le Lézard des murailles.

A l’inverse, compte tenu de leur très faible répartition ou de leur découverte récente, la Coronelle girondine (Coronella girondica) ; (0,3%), le Lézard des souches (Lacerta agilis) ; (0,1%) et le Lézard ocellé (Timon lepidus) ; (0,1%) sont les trois espèces de reptiles les moins répertoriées.

Compte de la situation de carrefour biogéographique des Pays de la Loire, de nombreuses espèces d’origines différentes se côtoient, ce qui peut donner lieu à l’apparition d’hybrides naturels. Ainsi ont été notés pour notre Région :

  • le Triton de Blasius (T. marmoratus X T. cristatus),

  • le T. helveticus x T. vulgaris (hors période de l’atlas),

  • la V. aspis x V. berus

 

Les efforts de prospections de tous les partenaires ont permis de belles découvertes permettant d’enrichir la liste des espèces présentes.

La Coronelle girondine (Coronella girondica), découverte sur l’Ile d’Yeu, bien plus au nord que sa limite septentrionale connue sur la côte atlantique (Ile d’Oléron).

Le Lézard ocellé (Timon lepidus) observé dans les dunes en Vendée également plus au nord de sa limite connue sur la côte atlantique (Ile d’Oléron également).

Le Lézard des souches (Lacerta agilis), observé par le passé dans la Sarthe a pu être retrouvé.

De même, concernant les Grenouille vertes, la présence du complexe P. G. (P. Pérezi et P. Grafi) a été formellement confirmé par analyses génétiques.

Une situation préoccupante

Enfin, la réalisation de l’atlas a mis à jour certains motifs d’inquiétude, révélés à travers la liste rouge régionale élaborée en parallèle. Tous les participants ont constaté une dégradation très importante des paysages ruraux et des zones humides : diminution des prairies naturelles, abandon des mares abreuvoir, recalibrage des ruisseau, arasement des haies, etc. Cette détérioration continue des biotopes nécessaires au maintien des amphibiens et des reptiles est inquiétante pour l’avenir des espèces.

A titre d’exemple :

Le Triton ponctué (Lissotriton vulgaris) connait une régression forte et inexpliquée.

Compte tenu de la diminution de biotopes frais pouvant leur convenir et du réchauffement climatique, la Vipère péliade (Vipera berus) et le Lézard vivipare (Zootoca vivipara) pourraient voir leur régression s’accélérer dans les prochaines années.

Les espèces très localisées sont bien sûr fragiles et le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) fait l’objet d’une déclinaison régionale d’un PNA (Plan National d’Actions)

De plus, la progression du Xénope lisse, espèce envahissante, en Maine-et-Loire et désormais en Loire-Atlantique n’est pas une bonne nouvelle pour l’avenir.

Différents tableaux synthétisent les statuts de toutes les espèces à la fin de l’ouvrage.

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